Publié le 06/04/2016 - Voilà six ans qu’il écume les terrains de football du district maritime Nord. Le samedi de Pâques, l’arbitre de 38 ans est désigné pour siffler la rencontre qui oppose Petite-Synthe à Leffrinckoucke, un match de deuxième division de district, disputé au stade de la Perche. La rencontre est musclée : crachats, insultes, coups dans le dos. L’arbitre exclut deux joueurs du SMPS dans le temps réglementaire.
Alors qu’il a sifflé la fin de la partie, il est interpellé par l’entraîneur de Leffrinkoucke, qui lui signale qu’un joueur du SMPS est en train d’insulter et de frapper un de ses joueurs. L’arbitre retourne sur le terrain et sort un carton rouge. Un autre joueur petit-synthois intervient et le bouscule. Même sanction. Le terrain est alors envahi, des menaces de mort proférées à l’encontre de l’arbitre. Ce dernier tente de regagner les vestiaires, lorsqu’il reçoit un ballon au visage de la part d’un spectateur. « L’arbitre l’a attrapé pour lui demander des explications, puis ça a été un déchaînement de violences. Tout le monde lui est tombé sur le paletot », relate Me David Brouwer, l’avocat de la victime.
Les violences dureront près de quinze de minutes. « Il a essayé de rester debout. Puis les gens se sont écartés quand une voiture est arrivée à vive allure. Il a juste eu le temps de sauter dans le renfoncement qui mène aux vestiaires pour l’éviter », poursuit son avocat.
Les violences dureront près de quinze de minutes. « Il a essayé de rester debout. Puis les gens se sont écartés quand une voiture est arrivée à vive allure. Il a juste eu le temps de sauter dans le renfoncement qui mène aux vestiaires pour l’éviter », poursuit son avocat.
Hématomes, contusions, griffes…
L’arbitre parvient finalement à regagner les vestiaires sous le regard de son épouse, enceinte, et de ses deux enfants, terrifiés. Une fois dans le couloir, il pense être à l’abri, mais de nouveau il est la cible de violences de la part de joueurs et des supporters sous les yeux des dirigeants. Il se réfugie alors dans le vestiaire de Leffrinkoucke où les coups continuent. Le calvaire prend fin alors que la police arrive sur les lieux. Deux joueurs reconnus par l’homme au sifflet seront finalement identifiés et arrêtés avant d’être relâchés. Suite à la plainte déposée par l’arbitre, d’autres auditions devraient suivre. « On n’en est qu’au stade de l’enquête préliminaire », confirme l’avocat, qui représente aussi l’Union nationale des arbitres de football (UNAF), partie civile dans le dossier......
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