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#PSGOM - Gilles VEISSIERE : Un cadeau empoisonné fait à l'arbitre....

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Publié le 16/09/2020 : L’arbitre du clasico est au cœur des débats après avoir distribué 14 avertissements et expulsé cinq joueurs. Son incapacité à tenir des débats très houleux interroge.




Jérôme Brisard est devenu malgré lui un des personnages principaux du match PSG-OM (0-1). Un costume de tête d'affiche que les arbitres détestent endosser. Mais le caractère particulier du clasico, la tension exacerbée sur le terrain, les mauvais coups, les insultes, les 14 avertissements et 5 expulsions ont fait basculer la rencontre dans un triste scénario dont il tient le premier rôle.

« Le match a été hors de contrôle », a ragé Leonardo après la rencontre, furieux du choix de Jérôme Brisard pour diriger le sommet précoce du championnat : « Ce n'est pas pour critiquer l'arbitre, mais peut-être que ce n'est pas le moment pour arbitrer un clasico. »

Des statistiques dans la moyenne

La défiance est visiblement évidente envers un homme qui tient le sifflet en Ligue 1 depuis janvier 2017 et un Montpellier-Dijon (1-1). Un match durant lequel il n'avait distribué aucun carton. Depuis, l'arbitre de 34 ans présente un bilan de 66 matchs de L1. Il y a distribué 243 avertissements et signifié 19 expulsions, dont 13 directes. Des statistiques qui le placent dans la moyenne des arbitres français, même s'il a eu tendance à avoir la main lourde lors de ses dernières sorties. Brisard a ainsi distribué 8 jaunes et un rouge en finale de la Coupe de la Ligue (PSG-OL, 0-0, 6-5 aux t.a.b.) et 8 avertissements lors de Strasbourg Nice (0-2). Lors du clasico, il a semblé rapidement dépassé par les événements, pas aidé par les joueurs qui avaient visiblement décidé de muscler le match d'entrée. Face à la polémique, Pascal Garibian a volé au secours d'un des espoirs parmi les sifflets tricolores. « Sur le plan technique, disciplinaire et managérial, on ne peut rien reprocher à Jérôme Brisard, explique le patron de la direction technique de l'arbitrage. Quand on analyse les cartons distribués, tous sont mérités. N'importe quel arbitre aurait pris les mêmes décisions. Dès le début du match, Jérôme a sorti les premiers cartons jaunes pour limiter l'excès d'engagement. Il a tenté de faire de la prévention pendant tout le match. Les avertissements, ce sont des sanctions disciplinaires qui se veulent préventives. Force est de constater qu'il n'a pas été entendu. »

Trop jeune pour un clasico ?

Des explications pas forcément convaincantes. Notamment pour Gilles Veissière. « Dix-neuf cartons dans un match, cela n'a ni queue nie tête, grince l'ancien arbitre international. Un PSG-OM n'est pas un match comme les autres. On lui a demandé de conduire une voiture pour laquelle il n'a pas encore le permis. Mais ce n'est pas de sa faute, c'est la désignation qui n'est pas à propos. Il a la théorie, évidemment, mais pas encore la pratique. Il est très bon, il a des qualités. Mais on ne demande pas à un jeune arbitre de 34 ans de diriger un tel match… »

Face à l'accusation d'illégitimité, Pascal Garibian fait front derrière Brisard, qu'il avait lancé dans le grand bain en juillet lors de la finale de la Coupe de la Ligue. « C'est un arbitre expérimenté, c'est sa cinquième saison en Ligue 1, plaide celui qui a dirigé 288 matchs de L1. Il vient d'être nommé en première catégorie de l'UEFA, l'antichambre du groupe Elite. C'est un arbitre reconnu à l'international et pour nous il a toute légitimité pour arbitrer nos plus grands matches. »

« Il était le moins capé sur le terrain, c'est insensé »

Hormis trois matchs de qualification pour la Ligue Europa, son expérience internationale se résume pourtant à un seul match, toujours dans cette compétition. Lors de cette rencontre entre Getafe et Bâle (0-1) en octobre dernier, Jérôme Brisard avait distribué 11 avertissements et expulsé un joueur.

C'est bien ce manque d'expérience que pointe Gilles Veissière. « Lors du clasico, tous les joueurs sont des internationaux reconnus et très expérimentés, il était donc le moins capé sur le terrain, c'est insensé, note celui qui a officié durant la Coupe du monde 2002 et les Euro 2000 et 2004. Un arbitre dans une grosse affiche doit donner des garanties. L'arbitrage est une question de dosage. Il faut savoir jusqu'où il faut tolérer les choses, quel niveau d'intensité on accepte. Pour savoir où placer le curseur, il faut avoir dirigé quelques matchs compliqués. »

Pour l'ancien arbitre, le choix de désigner Jérôme Brisard pour ce choc au sommet avait tout d'un cadeau empoisonné. Avec des conséquences difficiles à imaginer : « Ce genre de match, cela peut vous hanter très longtemps… »

Source : ARCHYSPORT
















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