Publié le 06/03/2018 - Pas facile le métier d’arbitre, car il fait toujours des mécontents. Parfois c’est légitime, d’autres beaucoup moins, mais il est plus facile de taper sur l’homme en noir, que de voir les errements de sa propre équipe.
Depuis la saison 2016-2017, les référés de Ligue 1 ont changé de statut ; désormais, pour une quinzaine d’entre eux, ils sont professionnels. Cela signifie de ne plus exercer que la fonction d’arbitre et de s’entraîner toute l’année, comme des athlètes professionnels. Ceux-là même qu’ils dirigent du sifflet tous les week-ends. Qui dit statut professionnel, dit rémunération en conséquence.
Depuis la saison dernière, les meilleurs sifflets français sont professionnels
Depuis l’été 2016 a été créé un groupe dit « F1 élite». Ils étaient onze à le composer au départ, leur nombre a été porté à quinze, au coup d’envoi de cette saison. Pour eux, les salaires se déclinent en une part fixe commune à tous et des variables, selon le nombre de matchs officiés. Le fixe vaut 6.287 bruts par mois soit, après neuf mois (en incluant ce mois de mars, alors que la saison a débuté au 1er juillet dernier), un revenu de 56.583 euros pour les quinze sifflets du groupe élite. S’y ajoutent 2.931 euros par rencontre comme arbitre principal, sur les terrains de la Ligue 1.
Un salaire qui vaut tout juste celui d’un footballeur du fond d’échelle en Ligue 1
Cette saison 2017-2018, François Letexier est celui qui en a orchestré le plus, au nombre de 18. Ils lui rapportent 52.758 euros supplémentaires soit, à ce stade de l’exercice, 109.341 euros bruts estimés, pour le plus jeune (et prometteur) arbitre du championnat de France. En moyenne, un arbitre du groupe F1 Elite a gagné 98.203 euros, depuis l’entame de la saison, il y a neuf mois. Soit un chouïa moins que 11.000 euros bruts mensuels. Pour motif de comparaison, à l’échelle du football français, c’est moins que le salaire moyen d’un joueur du SC Amiens où les revenus estimés sont les plus faibles de la Ligue 1.
Les effets positifs de la professionnalisation des référés
Précisons enfin, selon les données de la FFF, que depuis la professionnalisation, le nombre d’erreurs dans les décisions a diminué significativement de 37% entre l’exercice 2015-2016 et 2016-2017. Selon Pascal Garibian, directeur technique de l’arbitrage, les sifflets de Ligue 1 ont 3.800 décisions importantes à prendre dans le cours de leur saison. A ce poids des responsabilités s’ajoute une nécessaire condition physique optimale ; en moyenne ils ont à couvrir 11,3 km/h par rencontre.
Les salaires estimés des arbitres français de Ligue 1, en 2017-2018
* Sur 9 mois, depuis l’ouverture de la saison au 1er juillet, jusqu’à ce mois de mars inclus.
En plus de ces 15 arbitres du groupe F1 Elite, sept autres arbitres ont exercé cette saison, en Ligue 1.
Source : SPORTUNE
NOTA ARBITREZ-VOUS : L'article oublie simplement que les arbitres professionnels ne sont pas salariés, mais on le statut de travailleurs indépendants.
Le travailleur indépendant a pour obligation de cotiser pour l'ensemble des cotisations à une caisse d'assurance-maladie et de retraite, c'est-à-dire à la fois les cotisations employeur et les cotisations d'employé. Ceci porte généralement le total des prélèvements sociaux obligatoires (et d'assurance responsabilité professionnelle) à 53 % des revenus d'exploitation.
En France, les frais et les investissements professionnels sont déductibles des charges.
Dans le championnat de Ligue 1, ils y gagnent aussi en critiques perpétuelles, en menaces verbales, en propos insultants et déplacés... et tout cela n'est déductible de rien !!....