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FFHB - Les arbitres de handball en route vers le professionnalisme....

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Publié le 08/10/2015 - Le Président de la Commission Centrale d’Arbitrage, François Garcia, évoque l’actualité de l’arbitrage en ce début de saison : un binôme ivoirien en formation, un 2e binôme féminin dans le groupe G1, les instances internationales et la professionnalisation qui est en marche…

En plus des sœurs Bonaventura, un nouveau binôme féminin a fait son apparition dans le groupe G1…

Lors des deux saisons précédentes, Anne-Laure Paradis et Élodie Tournant ont terminé aux deux premières places du groupe G2. La marche est très haute pour accéder au G1 mais elles ont confirmé leur expertise : elles sifflent désormais en ProD2 et en LFH, nous suivons leur évolution pour leur proposer à terme des rencontres de LNH. D'autres binômes féminins évoluent dans les différents niveaux nationaux avec pour objectif de viser plus haut.

Anne-Laure PARADIS & Elodie TOURNANT



Quel bilan tirez-vous de l’introduction du juge délégué technique en LNH depuis la saison passée ?

Le bilan est positif. Nous avons d’ailleurs étendu cette fonction à la Handball ProD2 et à la LFH. Les nouvelles prérogatives confiées aux juges délégués techniques sont nécessaires et incontournables. Avec la rapidité du jeu, les niveaux techniques et physiques et choix tactiques qui sont proposés, les arbitres éprouvaient des difficultés à tout gérer. Les nouvelles missions qui sont désormais confiées aux juges délégués techniques permettent aux arbitres de se concentrer sur le 40x20.


Quel est le profil de ces juges délégués techniques ? Sont-ils tous des anciens arbitres ?

Non pas seulement. Pour la réalisation de ce projet, la CCA a nécessairement fait appel à des techniciens et formateurs de juges arbitres. Le groupe intègre des personnalités qualifiées qui ne sont pas issues de l’arbitrage : Boro Golic, Alain Dessertenne, Hervé Vigor, Christian Lux, Marie Bourrasseau...


La voie de la professionnalisation de l’arbitrage est-elle bien engagée ?

Le processus est lancé depuis plusieurs mois et il se nourrit de réunions avec les secteurs concernés : la DTN, la FFHB et le secteur professionnel. Aujourd’hui, nous y voyons beaucoup plus clair : nous sommes tous d’accord sur le concept et convaincus des bénéfices de la création d’un groupe d’arbitres professionnels.


Les arbitres professionnels pourraient-ils siffler dès 2016 ?

Nous serions prêts à débuter le 1er janvier 2016 mais nous attendons le feu vert des clubs professionnels qui sont les principaux "financeurs". Le choix des juges arbitres s'effectuera avec toutes les parties concernées, nous travaillerons au cas par cas avec pour le moins cinq binômes pressentis parmi les 17 du groupe G1 : pour démarrer certains arbitres seraient à plein temps, d’autres à temps partiel avec un souhait de généralisation de temps plein.


Et pour encadrer ces juges arbitres professionnels ou non ?

Nous avons déjà développé des moyens pour l’encadrement des juges arbitres, nous souhaitons améliorer cet encadrement avec l’embauche d’un directeur technique de l’arbitrage. Les missions sont à l'étude, le groupe professionnel en serait le premier bénéficiaire.


Quels seraient les bénéfices de la professionnalisation ?

Le premier avantage évident sera la disponibilité. Le second permettra d’améliorer à terme la qualité de l’arbitrage. Aussi, une meilleure lisibilité de l'arbitrage, comprendre les difficultés de part et d'autres et mieux se connaitre.


Êtes-vous favorable à l’arbitrage vidéo et sous quelle forme ?

Je suis très favorable à l’utilisation de la vidéo car le handball est parmi les sports les plus difficiles à arbitrer. J’ai participé au travail de l’équipe d’Armand Steiger sur la mise en place et exploitation de moyens vidéo au service du jeu et de l'arbitrage. Ces moyens techniques sont une réelle aide à l’arbitrage mais je reste persuadé qu'il faut aller encore plus loin et créer un poste de 3e arbitre (derrière un moniteur et en relation avec le binôme) sur les milieux professionnels.


Quels seront les binômes français désignés pour les prochaines grandes compétitions ?

Stevann Pichon et Laurent Reveret ont été récemment désignés pour le championnat d’Europe masculin en Pologne. Les désignations pour le Mondial féminin au Danemark interviendront prochainement, nous avons de bons espoirs sur la qualification de Charlotte et Julie Bonaventura.


Et pour les Jeux olympiques de Rio 2016 ?

Un seul binôme par nation sera désigné et il existe une forte probabilité qu’une paire tricolore soit retenue.


Des jeunes binômes français se sont illustrés pendant l’été lors des Championnats du monde et d’Europe jeunes et juniors. Quel est leur potentiel ?

Nous avons de très jeunes binômes (18-20 ans) qui présentent un réel potentiel. Je regrette que l’IHF ou l'EHF ne tienne pas plus compte du travail effectué car la filière fonctionne bien et elle est porteuse. L’IHF envoie ces jeunes paires dans des tournois où leur qualité est louée mais ils ne sont pas sollicités sur les événements majeurs.


Vous étiez membre de la Commission d’Arbitrage de l’IHF, pourquoi avoir quitté cette fonction ?

En effet mais parallèlement, en 2004, j’ai été désigné président de la CCA. Par conséquent, après 18 mois, j’ai estimé que je ne pouvais pas raisonnablement cumuler les deux fonctions et j’ai fait le choix de faire avancer l’arbitrage français.


La collaboration avec l’IHF permet actuellement à un binôme ivoirien de se confronter au niveau du championnat de France… Quelle est la genèse du projet ?

L’IHF s’est rendue compte que les arbitres issus des autres confédérations que l’Europe, avaient du mal à s'engager efficacement dans les grandes compétitions. En revanche, après 3-4 matches ils prenaient le rythme. L’objectif de l’IHF est d’anticiper leur participation afin qu’ils engendrent de l’expérience. Une première expérience avait été menée par la fédération espagnole et cette fois c’est la FFHB qui a le plaisir d’accueillir un binôme ivoirien composé par Mamoudou Diabate et Yalatima Nanga Coulibaly.




Concrètement, comment s’opère cette formation ?

Ce binôme, je le connais bien avec ses qualités et ses défauts, car lors des stages de formation en Afrique, je leur avais proposé de s’associer. Nous avons organisé un plan d'accompagnement d'un mois avec Sylvie Borrotti et un groupe d'experts. Ce plan prévoit de la formation théorique, de la préparation physique et mentale, de l’analyse vidéo et naturellement des matches à siffler, au niveau national, en Handball ProD2 et en LFH.

Source : FFHB





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